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Publié : 26 juillet 2009
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L’organisation de notre mémoire

Notre mémoire se structure en sous-systèmes regroupant, chacun, des souvenirs différents. Le modèle le plus courant consiste à les distinguer en fonction de la durabilité des souvenirs.

http://art-psy.blogs.nouvelobs.com/archive/2007/01/28/le-cerveau-humain.html

MÉMOIRE À COURT TERME

Appelée également mémoire de travail, elle a une capacite limitée : elle permet de conserver un petit nombre d’items en tête pendant quelques dizaines de secondes.

Cette forme de mémoire permet la répétition immédiate d’une information - un numéro de téléphone par exemple -, qui peut parfois être « manipulé » pour faire du calcul mental.

MÉMOIRE À LONG TERME

Elle permet de conserver durablement des informations pendant des jours, voire des années. Elle est subdivisée en deux formes de mémoire différentes (explicite et implicite) en fonction de leur caractère volontaire ou inconscient .

MÉMOIRE EXPLICITE (DÉCLARATIVE)

Elle regroupe les informations que l’on peut verbaliser.

1 - Mémoire épisodique

Elle conserve les événements personnellement vécus par l’individu, ainsi que leur contexte (date, émotions…). Elle donne au sujet l’impression de revivre l’événement initial.

2 - Mémoire sémantique

Elle permet le stockage des connaissances générales sur le monde et sur soi (profession, taille, âge, etc…). Elle conserve également tout ce qui se rapporte au langage.

http://www.larecherche.fr/

MÉMOIRE IMPLICITE (NON DÉCLARATIVE)

Elle contient les informations qui s’acquièrent de façon inconsciente au cours de l’activité. La mémoire implicite modifie la manière dont nous enregistrons des informations en mémoire explicite.

1 - Mémoire perceptive

Elle conserve les informations apportées par les sens sur la forme des objets, leur texture, leur odeur, et est souvent sollicitée à l’insu du sujet, de façon automatique.

2 - Mémoire procédurale

Identifiée il y a déjà plusieurs siècles par les philosophes, elle permet d’accomplir automatiquement des activités physiques, verbales et cognitives routinières. C’est la mémoire de nos savoir-faire qui s’exprime dans l’action. Elle enregistre les gestes dont l’utilisation devient automatique au fil du temps (faire ses lacets, faire du vélo, conduire une voiture, etc…), ainsi que les procédures mentales (protocole pour résoudre un problème de mathématiques, par exemple).

La mémoire liée au langage que l’on comprend sans faire d’effort fait partie des deux systèmes à la fois (implicite et explicite).

Des expériences d’imagerie fonctionnelle ont montré que lorsque nous faisons des projets, notre cerveau utilise exactement les mêmes ressources que lorsque nous évoquons des souvenirs : la fonction principale de notre mémoire serait de nous permettre d’anticiper l’avenir.

Les spécialistes ont, avec raison, distinguées et étudiées séparément toutes ces formes de mémoire. Mais ils s’aperçoivent aujourd’hui qu’elles ne cessent d’interagir, pour constituer un tout, notre identité.

Extraits de L’organisation de la mémoire, dossier spécial, La Recherche, N° 432, juillet-août 2009, p. 48, 6,50 €.