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Chère Carla,
Peut-être serez-vous surprise que je me permette de vous appeler ainsi car nous n’avons pas, loin s’en faut, fréquenté les mêmes pince-fesses, dégusté ensemble les mêmes grands crus bordelais ou fait de la bronzette sur les ponts d’acajou des mêmes yachts.
Mais reconnaissez-le, depuis de longues années, vous avez tout fait pour pénétrer dans nos foyers par le biais du petit écran ou de la presse people. Tout fait pour dévoiler votre corps, pour mettre à nu vos états d’âme, pour exposer vos bonnes fortunes amoureuses (il paraît que vous avez sacrément « rôti le balai », comme disaient nos grands-mères). Forcément, tout cela crée des liens. D’où ma familiarité.
Encore que je doive à la vérité de dire que je ne vous connaissais pas avant le début de votre carrière musicale. Et pour cause : le manequinat n’a jamais exercé le moindre attrait sur moi. Voir des filles plutôt maigres jouer les porte-manteaux ambulants m’a toujours paru quelque peu grotesque. Sans doute cela tient-il à leur déambulation car à l’évidence les malheureuses marchent d’une manière si ridicule – les images de face sont à cet égard impitoyables – que cela en devient gênant. Pour moi du moins, car d’autres semblent apprécier. Certains semblent même baver d’admiration devant des corps pourtant décevants car le plus souvent osseux de la tête aux pieds. Même Adriana Karembeu, avec qui j’ai déjeuné un jour lors d’une avant-première de film, est absolument quelconque dès qu’elle n’est plus mise en valeur par le talent d’une maquilleuse et par les projecteurs d’un metteur en scène. Cela dit, je tiens à vous rassurer : même maigrichonne, vous gardez infiniment plus de sex-appeal qu’une Alliot-Marie lourdement handicapée par sa démarche d’Obersturmführer de l’Afrika Korps. (…)
Lire la suite dans Fergus, Lettre ouverte à Carla B., Agoravox, 25 mai 2009.
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Dernière mise à jour : dimanche 25 septembre 2011